Parcours professionnel initial: la psychocriminologie.

Publié le 15 Novembre 2007

DES COURS ET SHOWS DE DANSES ORIENTALES EGYPTIENNES A RENNES (35)
ILLE ET VILAINE - REGION BRETAGNE el_noor_ed_dunia@hotmail.fr


 

Originaire de Chasné sur Illet, Marine Palay a obtenu son Master II Pro "psychologie clinique criminologique et victimologique" à l'Université de Rennes II en 2005, et son Master II Recherche "Psychologies cliniques" en 2006.

Ce choix professionnel, Marine l'a formulé dès ses années lycée et, bien que les débouchés ne soient pas nombreux, elle ira jusqu'au bout de l'aventure. Arrivée en maîtrise (Master I), Marine projette alors de réaliser son terrain de recherche de mémoire en Egypte, avec l'aval de sa tutrice Mme Ambrosi. Pour cela, Marine valide ses blocs théoriques et réalise son stage de maîtrise au SMPR de Caen sous la supervision de M. Hardouin; stage en milieu carcéral extrêmement intéressant; dès la première année afin de pouvoir se consacrer à son seul mémoire l'année suivante, sous le soleil d'Egypte.

Au début, la question centrale de ses recherches est l'inceste, mais elle adapte sa problématique à la culture qu'elle a fait le choix d'étudier, respectant par là même le critère de faisabilité. Elle se tourne donc vers le crime d'honneur, meurtre perpétré par un membre d'une famille à l'encontre de l'une des femmes à qui il, ou l'ensemble de la famille, attribue un acte déshonorant. la dynamique de sa recherche reste bien sur le plan intrafamilial, et continuera dans ce sens. Marine finira, au cours de ses recherches en Master II de regrouper; sous le même registre dynamique sous-jacent; le crime d'honneur, le mariage forcé, l'excision et d'autres formes de violence familiale liée à cette préservation de l'honneur. Elle y étudiera longuement les champs religieux, culturels, sociopolitiques, ... 

 

Sur le terrain, Marine sollicitera divers professionnels (avocats, juges, sociologues, membres d'ONG, ainsi que le Procureur de la République d'Egypte). Ce travail de longue haleine, elle ne le doit qu'à sa persévérance et la chance d'avoir pu rencontrer des personnages clés. Elle réalisera donc son mémoire avec, comme base de réflexion, des interviews et des données brutes... La fin de sa maîtrise prenant sens, et bien qu'elle l'ait achevée avec brio, Marine ne semble pas satisfaite de cette seule expérience car tant de questions restent en suspend. Elle créera donc, avec l'aide de la directrice du Conseil des Femmes Egyptien, Mme Fardos el Bahnassi, l'opportunité d'être prise en tant que stagiaire auprès de l'ONG CEWLA, seule organisation égyptienne ayant foncièrement abordé la question des crimes d'honneur.

C'est en novembre 2004 que Marine débute un stage dans le cadre de son Master II pro au sein de cette ONG... Mais plusieurs mois passent, et rien ne se concrétise sur le terrain! Usant de sa connaissance de la culture égyptienne, elle finit par obtenir gain de cause auprès de la directrice de l'ONG qui lui permettra de solliciter M. Waheed, seul véritable acteur sur le terrain. C'est par son biais, et avec l'aide de Neveen, sa traductrice, que Marine va peu à peu mettre en place des entretiens réguliers auprès de femmes d'un bidonville du Caire, Bulaq. Ses entretiens seront des plus enrichissants, cette expérience des plus passionnantes. Au cours de son stage, elle finit par mettre en place le projet de la création d'une unité d'écoute psychologique pour ces femmes faisant face à de profondes souffrances physiques et psychologiques dans un cadre familial fermé.

Rédigeant le projet de cette unité d'écoute psychologique dans son ensemble, Marine obtient l'accord d'une ONG internationale qui soutient depuis des années CEWLA. Mais, corruption oblige, l'argent servira à d'autres fins et le projet ne verra jamais le jour. Et pourtant, en décembre 2005, Marine se voit félicitée et encouragée dans ces travaux en obtenant le prix jeune chercheur d'un colloque francophone organisé autour de la thématique "femme, féminin, criminalité" au cours duquel sera affiché un poster résumant son travail réalisé, sous la supervision d'une collègue de promotion... Mais la reconnaissance sans moyens ne suffit pas!

En Mars 2006, puisque l'avenir professionnel ne semble pas prometteur pour Marine en Egypte, et parce que le contexte sociopolitique du pays l'oppresse (nous sommes en pleine polémique "caricatures du prophète"), elle décide de rentrer, mais elle n'en arrête pas pour autant ses recherches. Marine continue à rendre visite à ces femmes à titre ponctuel lors de son voyage annuel au Caire. De plus, elle n'hésite pas à répondre aux propositions de "tables rondes", "conférences", "expositions"... qui puissent permettre au public de bénéficier de son expérience unique.


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Rédigé par la présidente

Publié dans #Amira

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